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Le meurtre vendredi 25 avril au matin d’un jeune Malien de 23 ans, Aboubakar Cissé, dans une mosquée du Gard, présenté dans un premier temps comme l’attaque à l’arme blanche d’un fidèle musulman sur un autre fidèle musulman, a changé de caractère dans l’esprit de la classe politique française au cours du week-end. Entre-temps, le contenu d’une vidéo publiée sur Snapchat a été relayé où l’on peut entendre Olivier A., l’assassin présumé, âgé lui aussi d’une vingtaine d’années, insulter l’islam après avoir commis les faits. Ce jeune Français d’origine bosnienne, né à Lyon, qui ne connaissait pas sa victime, s’est finalement constitué prisonnier dimanche dans un commissariat en Italie. Il était accompagné d’un parent vivant dans cette région toscane, près de Florence. Selon Le Monde, le jeune suspect aurait également affirmé dans ses vidéos vouloir «devenir un tueur en série».
La possibilité qu’il s’agisse au bout du compte d’un acte de terrorisme anti-musulmans, option toujours pas complètement confirmée à l’heure où nous publions cet article, a alors largement fait réagir. La gauche a organisé un rassemblement de soutien «contre l’islamophobie» dimanche place de la République à Paris. Emmanuel Macron a assuré que «le racisme et la haine en raison de la religion n’auront jamais leur place en France». Même Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a tweeté ses «pensées pour l’homme victime d’un ignoble assassinat dans la mosquée de La Grand-Combe […] visé en tant que musulman selon les premiers éléments de l’enquête».