l'essentiel Lors d’une soirée chemsex à Toulouse, un homme de 33 ans a trouvé la mort. Overdose, drogues injectées, enquête ouverte : le drame relance l’alerte sur ces pratiques clandestines à haut risque.
Une fête privée a tourné au drame dans le quartier Bonnefoy à Toulouse. Un homme de 33 ans est décédé dans des circonstances encore incertaines après avoir participé à une soirée "chemsex", mêlant relations sexuelles et consommation de drogues dures. L’organisateur, âgé de 55 ans, a été placé en garde à vue pour détention de stupéfiants. Le scénario est flou pour le moment mais tout aurait commencé peu après 20 heures ce samedi soir. À cet instant, Henri se rend chez une connaissance pour participer à cette soirée. À l’intérieur de l’appartement, trois hommes consomment rapidement diverses substances : du poppers, de la cocaïne — sniffée — mais aussi des drogues injectées par voie intraveineuse et du GHB, parfois qualifié de "drogue du violeur". Des seringues sont visibles dans la pièce.
Plongés dans un état second, Henri et ses deux compagnons auraient eu des rapports sexuels avant de sombrer dans le sommeil au petit matin. Alors que ses deux camarades s’endorment, le trentenaire, lui, s’effondre soudainement. Quelques heures plus tard, le propriétaire de l’appartement se réveille et découvre Henri inconscient. Il est en arrêt respiratoire. Affolé, il alerte aussitôt les secours.
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Les équipes du Smur tentent alors un massage cardiaque pour le sauver. Malgré de longues tentatives de réanimation, les secours n’accomplissent pas de miracle. La victime est déclarée décédée dans la soirée.
Une autopsie doit être réalisée dans les prochains jours. Selon nos informations, aucune trace de lutte ou d’ecchymoses n’a été relevée sur le corps. L’hypothèse d’un acte criminel parait peu probable. Il pourrait s’agir d’une overdose liée à une consommation massive de substances mais seul l’examen médico-légal permettra de l’affirmer.
L’enquête, confiée à la police nationale, a débouché sur une perquisition du logement. Les forces de l’ordre y découvrent d’importantes quantités de drogues dures. Il semblerait même que les participants se soient injectés du Viagra par intraveineuse, une pratique extrêmement risquée.
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Le maître des lieux, inconnu jusque-là des services de police, a été interpellé. Agé de 55 ans, il est suspecté de trafic de stupéfiants. En fonction des résultats de l’autopsie, les charges pourraient être aggravées.
Pour rappel, le chemsex, contraction de "chemical sex", désigne des rapports sexuels sous l’influence de drogues dures comme le GHB, la cocaïne ou la méthamphétamine. Cette pratique, en progression en France, expose à de graves risques : overdoses, infections, troubles psychiques. L’affaire la plus médiatique est celle liée à l’humoriste Pierre Palmade. Des associations alertent sur ses dangers et appellent à mieux informer. À Toulouse comme ailleurs, les autorités constatent une hausse des cas liés à ce phénomène.
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