Oui. J’y crois depuis le départ. J’ai toujours eu confiance en moi. Après, c’est vrai que c’est allé très vite. Je ne pensais pas être appelé en sélection après 19 matchs de Ligue 2. Ça montre, en tout cas, que je fais une belle saison. Je suis très content mais il faut continuer. Maintenant, le statut est différent. Il faut montrer qu’on mérite ce qui nous arrive.
Quand on commence en Ligue 2, on est un peu timide. Il y a un peu de stress parce qu’on ne connaît pas le niveau. C’est l’inconnu. Mais j’ai pris mes marques petit à petit. Depuis janvier, j’affiche un niveau différent et mes performances sont de plus en plus solides. J’ai corrigé pas mal de choses. Il en reste à travailler, évidemment, et il s’agit de continuer. Mais il ne faut pas se mettre de limites.
Depuis tout petit c’est comme ça. Je n’ai jamais été le premier choix. Mais, progressivement, j’ai toujours réussi à m’intégrer dans les groupes et à montrer ce que je savais faire. À Toulouse, ça a encore été différent parce que j’ai eu beaucoup de pépins. Ça a toujours été ma force. Et c’est important de la garder.
Ça a été compliqué. J’ai même pensé arrêter le foot. Il y a des choses dans ma vie qui faisaient que. Je ne pouvais pas me permettre de continuer à enchaîner les petits contrats. Il fallait que je me stabilise. Mais Guingamp est arrivé via Jean-Baptiste Le Bescond (l’entraîneur de la réserve) qui connaissait mon agent. C’était du National 2, je n’avais jamais évolué à ce niveau. J’ai vu ça comme une dernière chance. Ça m’a réussi.
C’était un tout petit contrat. J’étais même au Foyer des jeunes travailleurs. Mon objectif était vraiment de faire une saison sans blessure. De reprendre confiance en mon corps. Je ne pensais même plus à signer pro. J’ai enchaîné les matchs et au bout de trois mois, je suis devenu capitaine. On en revient à mon trait de caractère qui est de toujours aller chercher les choses.
Le foot, c’est ce que je fais de mieux dans la vie. Je me suis arrêté au bac. J’ai consacré ma vie au football.
J’ai prolongé (jusqu’en 2027), donc c’est pour rester, forcément. Après, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Mais pour l’instant, je suis ici. J’espère finir la saison très fort et disputer les barrages.
Pour qui ? Pour mon travail, mon acharnement. Pour toutes mes saisons galères à Toulouse. Car franchement, ce n’est pas simple. De l’extérieur, on ne voit que les matchs. Mais les semaines sans jouer parce que vous êtes blessé, le fait de voir ses coéquipiers sur le terrain, de ne pas pouvoir montrer ses qualités… C’est compliqué.
Le foot, c’est ce que je fais de mieux dans la vie. Je me suis arrêté au bac. J’ai consacré ma vie au football. Dans ce cas-là, il n’y a pas le choix.
À Guingamp, déjà. Je dois tout à ce club. Et ce n’est pas de la langue de bois. Quand je suis sorti de Toulouse, je n’avais rien. Pas de situation. Ici, on a décidé de me faire confiance. À l’âge qui était le mien (20 ans), ce n’était pas commun. Guingamp, c’est un peu une école de la seconde chance.
Ça, c’est clair. Quand on a connu les petits contrats, l’éloignement de la famille, le fait de devoir se débrouiller tout seul, on fait attention même quand on a un peu plus d’argent. Dans le foot, ça peut aller vite dans les deux sens.
Qu’il faut continuer de travailler parce qu’il y avait des joueurs de très haut niveau avec moi. Que je n’étais pas arrivé. Ça m’a montré aussi que les performances en club étaient très importantes. C’est là-dessus qu’on est jugé.
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