« Je dois tout à Guingamp » : du Foyer des jeunes travailleurs à la Ligue 2, le parcours plein de caractère de Sohaib Naïr | Le Télégramme


Sohaib Naïr's journey from a youth hostel to Ligue 2 football is a testament to his unwavering determination and talent.
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Ligue 2 (31e journée). Amiens - Guingamp, ce vendredi (20 h)

Un an plus tôt, lorsque vous étiez en réserve, imaginiez-vous possible de vous retrouver ici avec 23 matchs de Ligue 2 dans les jambes et une convocation en équipe nationale d’Algérie ?

Oui. J’y crois depuis le départ. J’ai toujours eu confiance en moi. Après, c’est vrai que c’est allé très vite. Je ne pensais pas être appelé en sélection après 19 matchs de Ligue 2. Ça montre, en tout cas, que je fais une belle saison. Je suis très content mais il faut continuer. Maintenant, le statut est différent. Il faut montrer qu’on mérite ce qui nous arrive.

Quel regard portez-vous sur votre saison ?

Quand on commence en Ligue 2, on est un peu timide. Il y a un peu de stress parce qu’on ne connaît pas le niveau. C’est l’inconnu. Mais j’ai pris mes marques petit à petit. Depuis janvier, j’affiche un niveau différent et mes performances sont de plus en plus solides. J’ai corrigé pas mal de choses. Il en reste à travailler, évidemment, et il s’agit de continuer. Mais il ne faut pas se mettre de limites.

À l’image de votre parcours à Guingamp, où vous êtes arrivé en 2022 pour jouer en réserve, vous êtes toujours parvenu à aller chercher les choses…

Depuis tout petit c’est comme ça. Je n’ai jamais été le premier choix. Mais, progressivement, j’ai toujours réussi à m’intégrer dans les groupes et à montrer ce que je savais faire. À Toulouse, ça a encore été différent parce que j’ai eu beaucoup de pépins. Ça a toujours été ma force. Et c’est important de la garder.

Tout le monde vous voyait signer pro à Toulouse, où vous avez été formé…

Ça a été compliqué. J’ai même pensé arrêter le foot. Il y a des choses dans ma vie qui faisaient que. Je ne pouvais pas me permettre de continuer à enchaîner les petits contrats. Il fallait que je me stabilise. Mais Guingamp est arrivé via Jean-Baptiste Le Bescond (l’entraîneur de la réserve) qui connaissait mon agent. C’était du National 2, je n’avais jamais évolué à ce niveau. J’ai vu ça comme une dernière chance. Ça m’a réussi.

Vous étiez venu quasiment pour rien ?

C’était un tout petit contrat. J’étais même au Foyer des jeunes travailleurs. Mon objectif était vraiment de faire une saison sans blessure. De reprendre confiance en mon corps. Je ne pensais même plus à signer pro. J’ai enchaîné les matchs et au bout de trois mois, je suis devenu capitaine. On en revient à mon trait de caractère qui est de toujours aller chercher les choses.

Le foot, c’est ce que je fais de mieux dans la vie. Je me suis arrêté au bac. J’ai consacré ma vie au football.

Jusqu’où vous voyez-vous aller ?

J’ai prolongé (jusqu’en 2027), donc c’est pour rester, forcément. Après, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Mais pour l’instant, je suis ici. J’espère finir la saison très fort et disputer les barrages.

Pour qui était votre premier but face à Clermont, le 7 mars ?

Pour qui ? Pour mon travail, mon acharnement. Pour toutes mes saisons galères à Toulouse. Car franchement, ce n’est pas simple. De l’extérieur, on ne voit que les matchs. Mais les semaines sans jouer parce que vous êtes blessé, le fait de voir ses coéquipiers sur le terrain, de ne pas pouvoir montrer ses qualités… C’est compliqué.

Revenu de blessure, Sohaib Nair (à droite) devrait retrouver une place de titulaire face à Amiens, vendredi. (Photo Nicolas Créach)

À quoi s’accroche-t-on durant ces saisons difficiles ?

Le foot, c’est ce que je fais de mieux dans la vie. Je me suis arrêté au bac. J’ai consacré ma vie au football. Dans ce cas-là, il n’y a pas le choix.

Devez-vous aussi ce parcours à certaines rencontres ?

À Guingamp, déjà. Je dois tout à ce club. Et ce n’est pas de la langue de bois. Quand je suis sorti de Toulouse, je n’avais rien. Pas de situation. Ici, on a décidé de me faire confiance. À l’âge qui était le mien (20 ans), ce n’était pas commun. Guingamp, c’est un peu une école de la seconde chance.

Mesure-t-on davantage la valeur de l’argent après avoir connu un parcours comme le vôtre ?

Ça, c’est clair. Quand on a connu les petits contrats, l’éloignement de la famille, le fait de devoir se débrouiller tout seul, on fait attention même quand on a un peu plus d’argent. Dans le foot, ça peut aller vite dans les deux sens.

Qu’avez-vous retenu de votre passage en sélection algérienne, fin mars ?

Qu’il faut continuer de travailler parce qu’il y avait des joueurs de très haut niveau avec moi. Que je n’étais pas arrivé. Ça m’a montré aussi que les performances en club étaient très importantes. C’est là-dessus qu’on est jugé.

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