Magic Max, qui n'avait plus enchaîné pole position et victoire depuis le GP d'Émilie-Romagne en mai 2024, est de retour ! En résistant avec brio aux McLaren, dont le potentiel intrinsèque paraît pourtant supérieur à celui de la Red Bull, Verstappen est le premier pilote de l'histoire à enchaîner quatre victoires à Suzuka.
Eux sont de vrais rookies, contrairement à Bearman et Doohan qui avaient déjà pris au moins un départ en F1 avant Melbourne le mois dernier. Mais on dirait de vieux briscards de la F1. Leader du 22e tour, lorsque Verstappen est entré aux stands, jusqu'à son propre arrêt à la fin du 31e, Kimi Antonelli est devenu, à 18 ans et 7 mois et 12 jours, le plus jeune leader d'un GP de l'histoire. Il bat également le record de précocité pour le meilleur tour, effaçant des tablettes deux records de Verstappen en un seul Grand Prix.
Quant à Hadjar, ses premiers points (4) sont une juste récompense à l'issue d'une course plein de maîtrise. Habile dans la meute au départ, auteur d'un beau et important dépassement sur Carlos Sainz et d'un sans-faute sur la durée de la course, le Français a certes perdu une place en chemin, mais sur la Ferrari de Hamilton qui était plus rapide et sur une stratégie décalée.
Mais on peut aussi s'interroger sur l'absence de réaction de la murette anglais, qui n'a pas tenté de jouer la carte Piastri alors que l'Australien, à la moue dubitative à l'arrivée, semblait avoir un rythme un brin supérieur à Norris. De quoi confirmer que le point faible de McLaren pourrait bien être la gestion de cette concurrence interne.
Après un résultat tombé du ciel (5e) en Chine, Esteban Ocon retrouve la place en fin de peloton qu'il occupait à Melbourne, sans avoir eu les armes pour espérer mieux. Même le pari de partir en gommes dures n'a pas fonctionné, puisque le safety car est resté au garage. Ceci dit, en partant dix-huitième, il fallait bien tenter quelque chose.
Il y a pourtant du potentiel dans la Haas et le point décroché par Ollie Bearman le prouve. Mais le Français et ses ingénieurs n'ont pas réussi à l'exploiter. Les quelques jours avant Bahreïn vont donc être studieux et consacrés à l'analyse des données histoire de trouver la clé et rebondir. On peut faire confiance à Ocon pour y arriver.
Il n'était certes pas placé dans une situation facile, mais c'était l'occasion pour lui de montrer sa force de caractère, dans une équipe qu'il connait bien, au volant d'une F1 plus facile à emmener à la limite que la Red Bull et sur un circuit qu'il connaissait. Le résultat brut, une dix-septième place, reste dans la mauvaise spirale entamée chez Red Bull et constitue le plus mauvais classement d'une Racing Bulls cette saison. La comparaison avec Hadjar est douloureuse. Si sa descente aux enfers se poursuit à Bahreïn, la suite de la carrière du jeune Néo-Zélandais pourrait ressembler à celle de Nyck de Vries...
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