This article from Tribune de Genève recounts the experience of Swiss teenagers who learned of Pope Francis' death while on a pilgrimage to Rome. The article follows their journey, highlighting their reactions and reflections.
The young pilgrims, mostly from the canton of Fribourg, were on a bus to Rome when news of the Pope's death broke. They describe the shock and sadness they felt, particularly as they were already immersed in the spiritual significance of their trip.
The article also features insights into the Swiss Guard, the papal security force. The teenagers visited their barracks, gaining insight into their role in protecting the Pope's body and their emotional reaction to his passing. The Guard is portrayed as both professional and deeply affected.
With the Pope's death, the article explores the conversations among the young pilgrims about his legacy and the upcoming papal conclave. They share their memories of the Pope, expressing their observations on his humility and approachability. The article includes their predictions for the characteristics and potential policies of the next Pope.
The timing of the Pope's death during the Jubilee year adds another layer to the story. The article describes how the atmosphere in Rome shifts, combining the joyous atmosphere of the Jubilee with the solemnity of the papal death.
The Swiss Guard members interviewed express their deep respect for the Pope and their admiration for his down-to-earth approach and concern for people.
AboMort du pape –
Un deuil très suisse au VaticanPartis de Fribourg pour un pèlerinage, des ados sont arrivés lundi à Rome sous le choc de l’annonce. Nous les avons suivis auprès de la garde suisse, petit bout d’Helvétie dans une cité qui bruisse de préparatifs.
Dans son t-shirt «I love Roma», Violetta, 17 ans, attend d’entrer dans la caserne de la garde suisse pour une visite. Pendant ce temps, à quelques mètres, la place Saint-Pierre est charriée par les marées humaines qui s’y dirigent. Elle était venue en pèlerinage à Rome avec des dizaines d'autres jeunes romands. Et elle ne s’attendait pas vraiment à ça.
«Quand on a appris la mort du pape, on était dans le bus pour aller à Rome. Ça a commencé par tourner sur les réseaux sociaux et j'ai cru à une fake news. Puis un adulte a pris le micro pour dire que c'était bien vrai.» Lundi soir, elle est arrivée dans une cité marquée par la mort du souverain pontife. À côté d’elle, Paul, 14 ans, décrit l'ambiance: «Toute l'Église est en deuil.»
Les deux ados viennent du canton de Fribourg, d'où l'évêque Charles Morerod les a rejoints lundi matin, enchaînant les interviews dès la porte d'embarquement. Paul et Violetta, eux, ont vu défiler les micros de la RTS et d'autres journalistes suisses dépêchés sur place. «J'espère que je sais encore ce que je dis», sourit Violetta, tout en évoquant son souvenir d'un pape humble et dont on pouvait se sentir proche.
Pour elle et les autres, ce voyage était prévu depuis longtemps. Un pur hasard. Cette année 2025 est celle du jubilé, un événement qui voit les fidèles converger vers Rome en rangs très serrés tous les vingt-cinq ans. Cette effervescence programmée prend désormais une tout autre tournure. «Il faut dire qu'on n'était pas vraiment sûrs d'apercevoir le pape cette fois-ci» dit Violetta, qui a déjà eu l'occasion de le voir. «On connaissait son état de santé», complète Paul.
Le souverain pontife est mort, mais il est dans toutes les conversations: «On nous en parle à la messe. On en parle entre nous… Et on fait des pronostics», glisse le jeune homme. Qui succédera à François? Passé le choc, c'est la question sur toutes les lèvres. «Ça me rappelle «Conclave» que j'ai vu récemment», glisse l'ado, fan de ce film à succès, qui met justement en scène les coulisses d'une élection au Saint-Siège.
Tout autour, la cité bruisse de préparatifs. Les forces de l'ordre sont omniprésentes, les hôtels commencent à déborder. Mais les jeunes fribourgeois s'en tiennent à leur programme. Mardi – le jour d'après – a quelque chose d'un jour d'avant. C’est le calme avant la tempête. Le transport du corps de François à la basilique Saint-Pierre est prévu mercredi et la nouvelle vient de tomber: les funérailles auront lieu samedi. Les jeunes seront déjà repartis en Suisse, mais en attendant, Mgr Charles Morerod leur ouvre les portes de la garde suisse, elle aussi en deuil.
Dans la cour d'honneur, les drapeaux des 26 cantons flottent sur ce petit bout de Suisse, niché juste sous les fenêtres du pouvoir pontifical. Une troupe de quelques jeunes gardes s'y met en branle, hallebarde à la main et casque à plumes rouges sur la tête. Les ordres résonnent en allemand: «Rechts! Links!»
Le groupe s'engouffre sous une arcade, en direction de la résidence Sainte-Marthe, où habitait le pape. C'est là que son corps repose encore avant d'être exposé à Saint-Pierre, dès le lendemain. Ils prennent la relève pour cette fin de journée, quelques heures après une visite émotionnelle du président italien Sergio Mattarella.
À la caserne, un hallebardier sert de guide aux pèlerins romands, mais reste bouche cousue sur ce moment suspendu. Un accompagnant n'y tient plus et demande: «Et la mort du pape? Ça doit être émotionnel pour vous.» Bien sûr, c’est un coup. Ces jeunes gardes du corps auraient donné leur vie pour protéger celle du souverain pontife.
«Il avait toujours le temps pour nous serrer la main, raconte le jeune garde. De plusieurs manières, il montrait qu’il privilégiait ce rapport humain. Par exemple, il laissait parfois voir une grimace lorsque les gens lui demandaient un selfie, plutôt que de profiter de la rencontre!»
Cette semaine, les gardes pontificaux l'entoureront une dernière fois de leur vigilance en attendant les funérailles. Ils se prépareront aussi à veiller sur le conclave, lors duquel 135 cardinaux s'enfermeront à la chapelle Sixtine tout en logeant à la résidence Sainte-Marthe. Dans leur tenue jaune, bleu et rouge, les jeunes gardes suisses assisteront à ce ballet crucial pour l'avenir de l'Église, le regard toujours imperturbable.
Les spéculations vont bon train concernant l’élu qui succédera au pape disparu. Paul, lui, a son analyse: «Il y a des papes qui ont marqué l’histoire et des papes de transition. François a été marquant pour son temps. Peut-être que son successeur fera moins de réformes et qu’il sera plus conservateur.»
Pour lui, progressisme et tradition doivent continuer à cohabiter dans le style du prochain souverain pontife. «Je ne pense pas qu’il faut mettre fin au célibat des prêtres», dit-il par exemple. Violetta espère aussi un juste milieu. Et sans s’avancer sur l’ouverture de la prêtrise aux femmes, sujet complexe et sensible, elle affiche d’instinct sa sensibilité pour le thème de la participation féminine au sein de l’Église. «Je ne peux pas dire de quelle manière exactement! En tout cas, les femmes sont elles aussi prêtes à donner leur vie à Dieu.»
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