C'est ce qu'on appelle un serpent de mer. Dans la partie niçoise de la Baie des anges, une aire marine protégée est en projet depuis 2020, portée par la municipalité avec le concours de scientifiques locaux. 

Objectif: mieux protéger poulpes, seiches, raies, mollusques et autres gastéropodes peuplant ces eaux. Mais aussi des herbiers de cymodocées, ces plantes à fleurs qui servent d’habitat aux jeunes poissons et stockent le carbone. Et même une grotte à corail, à l'Est, au Cap de Nice, en cours de cartographie. "Un concentré de Méditerranée devant une grande ville côtière", résume Christian Estrosi, maire de Nice.

Comment sanctuariser cet écosystème? En y contrôlant plus strictement les usages, avec des degrés différents selon les zones: pêches, activités maritimes, de loisirs, etc. "La police municipale sera là pour la sillonner, et le préfet maritime, pour toute la zone au-delà de la bande des 300 mètres, a garanti qu'il mettrait aussi les moyens nationaux nécessaires", indique l'élu. 

Feu vert du gouvernement pour l'automne 2025

Reste une question en suspend: quand l'aire marine protégée niçoise sera concrètement mise en œuvre. "Probablement d'ici le 15 novembre. Le dossier est déposé, il est en fin d'expertise. Le préfet maritime, ainsi que la ministre [de la Transition écologique] Agnès Pannier-Runacher m'ont confirmé [lors de l'Unoc] que nous nous acheminions vers une conclusion à l'automne", annonce Christian Estrosi. 

Un enjeu de taille alors que les engagements de la France à augmenter sa surface d'aires marines protégées sont restés en deçà des attentes de la communauté scientifique lors de la 3e Conférence des Nations unies sur l'Océan.