The article discusses the significant decrease in left-wing governments across Europe, comparing the number of left-wing governments in the early 2000s (13 out of 31 countries) to the current number (8 out of 31). This decline is analyzed in the context of the rise of right-wing and far-right governments.
Several factors are highlighted as contributing to the decline of left-wing governments:
The article uses examples from various European countries such as Sweden and Great Britain to illustrate these trends.
The article acknowledges that power shifts between left and right-wing governments are common in many European democracies. However, the data suggests a long-term decline in the influence of social democratic parties, specifically.
While the article notes a decline in left-wing governments, it also emphasizes that the underlying principles of left-wing politics, such as social justice and environmental protection, remain relevant. The key challenge for the left seems to be adapting to the changing electorate and the fragmented political landscape.
AboPolitique européenne –
Les gouvernements de gauche vont-ils disparaître d’Europe?Le centre gauche dirige deux fois moins de pays qu’il y a vingt-cinq ans. La droite, surtout la droite radicale, s’est renforcée.
Ce mardi 6 mai, le conservateur Friedrich Merz prend ses fonctions de chancelier en Allemagne, à la tête d’une coalition composée de la droite démocrate-chrétienne et des sociaux-démocrates. Le centre gauche n’aura conservé le pouvoir que trois ans.
Sur 31 pays d’Europe membres de l’UE ou de l’OCDE, cela porte à huit ceux dirigés la gauche, contre 23 par la droite. Au début des années 2000, la gauche dirigeait treize de ces pays, presque la moitié.
Tendance de fond ou changement passager? Pour y répondre, nous avons consulté des politologues et compilé des données sur les gouvernements depuis les années 70.
La Suisse et sa culture du consensus font exception. Dans bon nombre de démocraties, le pouvoir passe régulièrement de la droite à la gauche et inversement.
«En général, chaque parti possède un noyau dur de l’électorat, qui lui reste fidèle, précise Nenad Stojanović, politologue à l’Université de Genève. La différence est faite par les personnes qui changent de préférence politique d’une élection à l'autre.»
La France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou encore l’Espagne entrent dans cette catégorie. Cela rend les évolutions à long terme difficiles à identifier. Mais les scores aux élections parlementaires permettent de constater le recul des sociaux-démocrates.
Trois principaux facteurs expliquent cette tendance, d’après une étude de politique comparée portant sur cent ans. Le déclin des industries, et donc la chute du nombre d’ouvriers, est le changement le plus évident.
Les voix gagnées parmi les nouveaux corps de métier ne suffisent pas à compenser les pertes, selon cette étude. Enfin, le soutien des ouvriers et des fonctionnaires est en baisse. En cause, une mobilisation plus faible et la concurrence des autres partis.
La Grande-Bretagne illustre bien cette concurrence. Deux partis dominaient, les travaillistes et les conservateurs. Avec la montée de la droite dure, des libéraux et des verts, «les électeurs se répartissent de plus en plus uniformément entre ces cinq partis», remarque «The Economist».
Silja Häusermann, professeure de sciences politiques à l’Université de Zurich, a consacré un travail de recherche à cette compétition. «Pour grappiller des voix d’une classe moyenne en forte croissance, les partis de centre gauche – sociaux-démocrates, verts, gauche radicale et progressiste – s’affrontent plutôt entre eux, résume-t-elle. Tandis que pour le vote des travailleurs, ils luttent contre la gauche radicale et, dans une bien moindre mesure, la droite radicale.» Cette dernière a doublé sa part des voix en vingt ans.
La Scandinavie était un bastion de la gauche. Pourtant, la droite a pris le pouvoir en Suède en 2022.
Les sociaux-démocrates suédois (SAP) ont remporté 30% des suffrages, mais les partis de droite se sont alliés pour former une coalition et obtenir le gouvernement.
«SAP reste le plus gros du pays, mais n’est plus le parti dominant. Les compromis qu’il doit faire pour exercer le pouvoir sont désormais plus contraignants que par le passé», commente Jonas Pontusson, professeur ordinaire à l’Université de Genève.
Selon lui, ce constat s’applique aux autres pays nordiques. En 2022, les sociaux-démocrates danois se sont alliés à la droite pour la première fois depuis quarante ans.
D’après Nenad Stojanović, si on considère le bloc de gauche dans son ensemble, on observe «des hauts et des bas, mais pas une baisse constante».
Comme exemple d’une telle baisse, il cite l’ancien PDC suisse, qui mobilisait en moyenne 21% des électeurs de 1919 à 1987. Ses scores sont lentement tombés à 11% en 2019, avant la création du Centre.
«Sa raison d’être historique, qui était de sauvegarder un certain modèle de société lié à l'Église et de se protéger des libéraux, n’existe plus», commente le politologue. Devenu Le Centre, le parti tente de se réinventer.
Pour Nenad Stojanović, «les raisons d’être de la gauche seront toujours présentes: la justice sociale, l’égalité, la protection de l’environnement. Il en va de même pour la droite économique et la droite libérale».
Ce qui a changé, c’est le profil des électrices et électeurs et les moyens de les atteindre, dans un paysage politique de plus en plus fragmenté et polarisé.
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