Top 14 - "Bayonne, pour rigoler" : l'édito du lundi, autour du fol engouement qui porte l'Aviron bayonnais - rugbyrama.fr


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Aviron Bayonnais's Unexpected Success

Aviron Bayonnais, a team with a relatively modest budget compared to top contenders like Toulouse and La Rochelle, has defied expectations by reaching the Top 14 semi-finals. This success is attributed to several key factors.

Key Factors in Bayonne's Success

  • Strategic Recruitment: Bayonne focused on players with high potential but needing a fresh start, combining them with homegrown talent.
  • Emphasis on Youth Development: The club prioritized its academy system, creating a sustainable pipeline of young players.
  • Team Spirit and Mindset: A positive and enjoyable team atmosphere is emphasized.

Their coach, Grégory Patat, embodies this approach, having experienced both success and failure throughout his career. The team's success is a refreshing change in a league often dominated by the same top teams, making their semi-final appearance a captivating story of overcoming the odds.

A Symbol of Hope and Change

Aviron Bayonnais's unexpected success injects new energy into the Top 14. They are seen as a symbol of hope, showcasing the potential of smaller clubs and emphasizing the importance of a strong youth program and team cohesion. This success challenges the traditional notion that only the wealthiest teams can compete at the highest level.

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Dans un rugby parfois trop logique, Bayonne bouscule tout et vient se faire une place en demi-finale. Un vent de fraîcheur qui fait du bien. L'attraction du week-end lyonnais est toute trouvée.

Ugo Mola, auquel on n’enlèvera ni le sens de la formule, ni la formule du succès, a coutume de matraquer son staff de ce qu’il tient pour vérité, les engageant à la contradiction : "quand tout le monde pense la même chose, c’est que certains ne pensent pas." Pointé du doigt, le piège de l’entre-soi, ce bain d’eau tiède dans lequel il est toujours piégeux de se complaire : on tourne en rond, on barbote, on ronronne ; on s’empoussière, on somnole et au bout du compte, plus rien ne se passe. Plus rien ne change, plus personne ne réfléchit. Jusqu’à s’ankyloser. "L’habitude, il faut s’en méfier : ça tue l’imagination" dit aussi Jean-Pierre Rives, autre totem toulousain. Et c’est ici, à écouter ces traits de pensée, qu’on remercie encore l’Aviron bayonnais.

Formation et revanchards

L’habitude du moment en Top 14, celle à laquelle on aurait trop facilement cédé en début de saison, c’était cette promesse pragmatique, mécanique, presque évidente : Toulouse, Bordeaux-Bègles, Toulon et La Rochelle seraient en demi-finale et les deux premiers se retrouveraient en finale, comme l’an dernier, pour la revanche. Ce sont les plus gros budgets, les plus gros effectifs et les plus habitués à respirer l’air exigeant des hautes altitudes. C’était logique, en somme, donc prévisible. Sauf que voilà : Bayonne est passé par là…

L’Aviron bayonnais n’a pas le plus gros budget du championnat et son effectif, bien que rehaussé de quelques jolis noms venus tirer leurs dernières cartouches (Lopez, Tuilagi, Machenaud, Cassiem), n’a rien de comparable avec ceux des écuries qui courent en tête. C’est donc en misant sur des gros potentiels à la relance que les Basques ont posé les bases de leur succès : Iturria, Bosch, Chouzenoux, Tiberghien, Bruni ou Segonds. C’est encore en misant sur sa formation, ce qui devrait être le cœur de chaque club, que l’Aviron irrigue son effectif pour le rendre complet et compétitif sur la durée.

Leur homme fort, Grégory Patat, est une jolie synthèse de tout cela : passé par le laboratoire des jeunes (à La Rochelle) et le rugby de village (Auch), le Gersois a aussi connu l’échec avant de se relancer dans le pays basque. Et le succès que Bayonne aujourd’hui lui doit aussi beaucoup.

Alors, tout devient possible...

C’est de ce cocktail détonnant qu’est née la belle histoire du moment. "Le tube des demies" comme le dit si joliment l’entraîneur des Basques. Porté par un projet bien pensé et bien monté, servi par un recrutement intelligent et ciblé, embelli par une identité locale qui colle tant à ce sport, l’Aviron bayonnais sera notre vent de fraîcheur, au moment de se plonger dans ces demi-finales devenues la grand-messe du rugby français.

Bayonne aura pour lui l’attrait de la nouveauté, la fraîcheur naïve d’un David qui s’en va défier Goliath et l’envie que le rêve ne s’arrête jamais. Pour un exploit illusoire ? Camille Lopez harangue : "la semaine prochaine, il faudra qu’on prenne du plaisir, qu’on s’amuse, qu’on profite du moment, qu’on s’éclate". De tout ce qui leur arrive, les Bayonnais continuent d’en rire. Alors, tout devient possible...

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