C’est une habitude généralement bonne à prendre, à l’approche des matchs couperets, plus souvent disputés loin de la maison. Et l’Aviron, en ballotage favorable pour une qualification, commence justement à sérieusement coller aux basques de ses adversaires, en déplacement. En témoigne ce troisième bonus défensif accroché depuis fin janvier. "On a un peu grandi quand on voit les quelques routes à l’extérieur du début de saison", n’oublie pas de mesurer Tom Spring, malgré la frustration de ne pas avoir "su maîtriser notre dernière cartouche", référence à ce ballon d’attaque à l’entrée des 40m rochelais (80e). "Oui, on a grandi parce qu’on a amené cette équipe dans le money time, valide Grégory Patat. Ça fait trois mois qu’on est quatrième. On maîtrise beaucoup plus les scénarios. On est une autre équipe, on l’a vu aujourd’hui. Il ne manquait pas grand-chose." De bon augure en prévision de la 25e journée et ce déplacement à Castres aux allures de finale pour cette quatrième place, ouvrant droit à un barrage à domicile. Entraîneur des avants rochelais avant de devenir manager de Bayonne, le Gersois sait que son équipe vient de poser une nouvelle pierre sur le chemin menant à la phase finale. "On voulait faire un match comme ça. Sur les rares occasions, on a marqué, proche de leur ligne. Et on a bien défendu la nôtre. On sait que ces zones-là seront très importantes pour la suite de l’aventure."

Des progrès au retour de mi-temps

S’il regrette les "huit points loupés au pied" et la farandole de pénalités trop "facilement" concédées, Grégory Patat fonde beaucoup d’espoirs sur l’entame parfaite de seconde période. "Parce qu’on n’est pas des adeptes, rappelle-t-il. À 16-8, avec autant de possessions et d’occasions de marquer pour les Rochelais, on était hyper sereins. Ils nous ont éprouvés très fortement en mêlée en première période, on a passé beaucoup de temps dans nos 22 mètres mais sans prendre de points. Même avec beaucoup d’indiscipline. Et nous, vent contre nous, malgré le carton jaune de Camille Lopez, on "fait quine" sur la première occasion. Alors qu’on n’est pas très performants d’habitude sur le début de seconde mi-temps. Ça nous a gonflés, ça a renforcé nos croyances." C’est toujours un pas de fait.