En immersion dans les fight clubs français : un monde parallèle où les règles n'existent plus


A French journalist investigates the underground world of fight clubs, highlighting the legally dubious waivers signed by participants and the ethical concerns surrounding these dangerous events.
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Avant chaque affrontement clandestin, le FPVS fait signer aux combattants la décharge de responsabilité. Une formalité futile et superficielle, selon un officier de police. Avant de se cogner, les combattants doivent ratifier un texte déchargeant le FPVS ainsi que toutes les personnes organisatrices de l'événement de toute responsabilité dans les cas suivants : blessure, atteinte ou dommage corporel ou décès occasionné ou subi lors de cet événement ; dégradation, perte ou vol de matériel ou de biens personnels. Par la signature de ce contrat, le combattant s'engage à respecter, l'organisation, le matériel, les règles, l'arbitre et à garder l'esprit sportif et son fair-play en toutes circonstances. Il certifie aussi s'être suffisamment préparé pour combattre à l'événement et n'avoir aucun problème de santé qui l'empêche de participer au combat. Le combattant s'engage alors à ne pas poursuivre juridiquement le FPVS et reconnaît que cette décharge de responsabilité pourra être utilisée par le FPVS contre toute tentative de responsabilisation de l'organisation.

Un document sans valeur, d'après un officier de police que nous avons interrogé. « La décharge de responsabilité ne vaut rien. Juridiquement, c'est zéro, nous indique cet officier de police. Je trouve ça d'autant plus dégueulasse que c'est forcément un business. Ce contrat n'a de valeur que pour les organisateurs, et encore. S'il y a un blessé grave ou un mort, ce petit papier à la con ne vaudra plus rien. Il est même facteur aggravant. Ils tombent sous le coup de la loi. Comme dans les cas de sadomasochisme extrême, ils peuvent être poursuivis pour violences volontaires par saisie du procureur de la République.

Quant à ceux qui se cognent, leur égoïsme crasse me donne envie de vomir. Ils ne réfléchissent pas plus loin que leur petite personne. Ils vont risquer de tuer quelqu'un juste par goût de l'adrénaline et trouvent de la grandeur là-dedans ? Avant, pour trouver un sens à sa vie, on allait lutter pour les Karens, on s'engageait avec Médecins sans frontières, la Croix-Rouge ou le Croissant-Rouge. Là, ces jeunes semblent dénués d'empathie, comme ces tueurs en série qui ont un déficit de "cellules miroirs". C'est générationnel on dirait : on voit aussi ces mômes qui défient le vide en sautant entre les immeubles. Au moins, eux, ne mettent en danger qu'eux-mêmes. Les fight clubs, c'est comme ces rodéos urbains pour se faire plaisir, jusqu'au jour où... »

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