This article details concerns about the management practices at Royal Canin, a prominent pet food company in Gard, France, owned by Mars. The piece suggests a significant shift from a previously positive work environment characterized by good salaries and a relaxed atmosphere, to one marked by alleged employee mistreatment and a lack of regard for French labor laws.
Numerous professionals, including medical experts and legal professionals, have commented on the situation. They describe a system where employees feel constantly threatened and insecure, lacking job security and facing what is described as toxic management styles. They allege that decisions are made remotely by Mars and implemented indiscriminately, leading to significant employee distress.
The article highlights a perceived absence of accountability within the company and an apparent disregard for French labor regulations. The reported lack of internal mechanisms to address these issues, coupled with the absence of significant legal consequences, further compounds the concerns raised. While some employee solidarity is emerging, the situation remains concerning and raises questions about long-term sustainability and corporate responsibility.
Que se passe-t-il à Royal Canin, 1200 salariés, entreprise emblématique du Gard, restée jusqu’à ces dernières années dans le sillon tracé par son fondateur, l’idée géniale que la santé des chiens et des chats commençait dans leur gamelle ? Mais ces dernières années, des cadres ont craqué à l’épreuve du management du groupe américain Mars, propriétaire de Royal Canin. Preuve en est, avec ce sixième et dernier épisode de notre enquête fleuve.
Médecins, gendarmes, inspecteurs du travail, avocats, conseilleurs prud’homaux… de nombreux professionnels, en charge de plusieurs dossiers inhérents à l’entreprise, ont un regard extérieur, mais éclairé, sur la vie d’un salarié à Royal Canin. "Royal Canin a longtemps été une oasis de prospérité, avec de bons salaires, et un management original. L’image est d’ailleurs belle, plutôt "relax", "friendly", à l’anglo-saxonne. Mais en grattant le vernis… c’est ce décalage qui est choquant", observe l’un de ces témoins, qui a travaillé avec d’ex-salariés en souffrance, certains avaient "la peur au ventre".
Il a le sentiment que l’entreprise "fait fi de la réglementation française du travail", et que "là où c’est problématique, c’est que c’est systémique".
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"Le contrat initial, non écrit, c’est "Vous êtes là, mais demain, ce ne sera peut-être pas le cas". Vous êtes un pion. On peut prendre quelqu’un qui est "bon" dans son boulot, mais qui ne correspond plus à ce qu’on veut de lui, et lui dire "Tu as deux minutes pour partir". Comme tout le monde a le sentiment d’être sur un siège éjectable, personne ne dit stop. En France, ça ne se passe pas comme ça. C’est pourtant ce que se permet Royal Canin", explique l’interlocuteur, qui rappelle le contexte : "S’attaquer à un fleuron de l’industrie gardoise n’est pas sans conséquence, dans un tissu industriel mis à mal. Perrier ne va pas bien… c’est un sujet sensible"
"Réorganisations incessantes", "manageurs" ou "collègues toxiques", "sans empathie", "système d’évaluation et d’évolution propre à Royal Canin" caché derrière des anglicismes, "absence de culture syndicale"… un salarié est exposé à de nombreux facteurs de déstabilisation, sans vraiment de parapluie protecteur, observe-t-il. "Je vois mal comment une telle organisation peut être remise en cause, avec des décisions qui ne sont pas prises sur place, qui viennent de Mars, et qui s’appliquent sans discernement. Les effets d’organisations défaillantes et de managements toxiques, j’en vois beaucoup, surtout depuis la pandémie de Covid. Mais à cette échelle et avec cette sophistication, non", conclut l’observateur.
Pour lui, l’absence de sanction pénale "n’est pas satisfaisante". À peine contrebalancé par "l’émergence d’une solidarité entre les victimes" : "Le vernis est en train de craquer".
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